Quand on parle de design inclusif, on pense souvent à de grands principes. Mais en réalité, ce sont souvent les petits détails qui font toute la différence. Ceux qui transforment une interface « sympa » en une expérience utilisateur inclusive, vraiment pensée pour tout le monde, y compris les utilisateurs en situation de handicap.
Voici donc 10 micro-détails UX qui peuvent améliorer l’accessibilité numérique, booster votre design éthique, et faire de vous un champion du design pour la diversité. On y va ?
1. Les contrastes de couleurs : pas juste une affaire de style
Un bon design inclusif, c’est d’abord un design accessible. Et ça commence par… le contraste ! Oui, ce fameux combo entre le texte et l’arrière-plan. Un contraste insuffisant rend le contenu illisible pour les personnes malvoyantes, mais aussi pour n’importe qui en plein soleil sur son smartphone.
Astuce : Utilisez des outils comme WebAIM Contrast Checker pour vérifier vos couleurs. Respecter les règles WCAG (niveau AA ou AAA) n’est pas un bonus, c’est un prérequis pour une interface inclusive.
2. Les tailles de police : pensez à ceux qui n’ont pas des yeux de lynx
Une police trop petite, c’est frustrant. Une police qui ne peut pas s’agrandir ? C’est excluant. Une expérience utilisateur inclusive passe par une typographie adaptative.
Utilisez des tailles de police relatives (em, rem) au lieu de pixels. Permettez aux utilisateurs de zoomer sans que la mise en page se désorganise. Et testez sur différents appareils : ce qui est lisible sur un écran de 27 pouces ne l’est pas forcément sur un smartphone.
3. Les boutons cliquables (mais vraiment)
Un bouton minuscule avec un texte flou, coincé entre deux autres éléments ? C’est un cauchemar pour les utilisateurs avec des troubles moteurs ou de la précision.
Agrandissez les zones cliquables à au moins 44×44 pixels (la recommandation d’Apple et de Google). Ajoutez de l’espace entre les boutons pour éviter les clics accidentels. Et n’oubliez pas : les icônes seules ne sont pas toujours explicites. Accompagnez les d’un texte clair.
4. Des labels clairs pour les champs de formulaire
Un bon formulaire est un formulaire compréhensible sans effort. Évitez les placeholders seuls : ils disparaissent quand on tape. Et si l’utilisateur a un doute, il doit tout effacer pour vérifier ? Non merci.
Prévoyez des labels persistants, explicites et liés au champ via l’attribut for
. Indiquez les champs obligatoires, les formats attendus, et affichez des messages d’erreur utiles (pas juste « erreur »).
5. Les images ont-elles des descriptions ?
Les lecteurs d’écran ne devinent pas ce qu’il y a sur vos images. Un bouton « envoyer » représenté par une fusée ? Il faut le dire !
Ajoutez une balise alt
descriptive pour chaque image informative. Si une image est purement décorative, videz simplement l’attribut : alt=""
. Cela évite des distractions inutiles aux utilisateurs qui naviguent à la voix.
6. La navigation au clavier : testez-la sérieusement
Est-ce qu’on peut accéder à tout avec la touche Tab ? Peut-on naviguer logiquement ? Un UX pour tous, c’est un UX sans souris aussi !
Testez votre site sans souris. Vérifiez que les focus sont visibles, que la navigation a un sens logique, et que les menus sont accessibles via la touche Entrée. C’est aussi un gain pour l’ergonomie mobile ou les utilisateurs de claviers alternatifs.
7. Les messages d’erreur compréhensibles
Personne ne comprend « Erreur 403 – ressource interdite ». Ce n’est pas une chasse au trésor !
Dites clairement ce qui pose problème et comment régler la situation. Un bon message d’erreur est visible, accessible (couleurs + texte) et humain. C’est un vrai gage de conception centrée sur l’utilisateur.
8. Les vidéos avec sous-titres (ou audio-description)
Si vos contenus vidéo ne sont pas sous-titrés, vous excluez tous ceux qui ne peuvent pas entendre (et ceux qui sont au bureau sans casque ).
Ajoutez des sous-titres synchronisés, proposez une transcription, et si possible une version avec audio-description. C’est un pilier de l’accessibilité web WCAG, et un bel exemple de design pour la diversité.
9. Les animations ? Oui, mais douces
Les animations trop vives peuvent provoquer des nausées ou distraire les personnes avec troubles de l’attention.
Respectez la média query prefers-reduced-motion
et proposez des animations douces, lentes, non intrusives. Cela améliore aussi l’accessibilité et ergonomie globale.
10. Testez avec de vraies personnes, pas juste votre équipe
Votre équipe est géniale, mais souvent homogène. Pour vérifier que votre design inclusif fonctionne, testez-le avec des utilisateurs variés.
Impliquez des personnes en situation de handicap, des profils seniors, des non-techs. Leur retour est précieux, et souvent très différent de celui de vos développeurs.
En résumé : le design inclusif, c’est un état d’esprit
Mettre en place un design inclusif, ce n’est pas cocher une checklist. C’est une conception accessible qui fait attention aux détails, à l’accessibilité numérique, et à l’expérience de chacun. Même les plus discrets.
Alors oui, ça demande un peu plus d’efforts. Mais en retour, vous obtenez un site ou une appli meilleure pour tout le monde. Et ça, c’est franchement stylé
FreewayTeam peut vous accompagner pour optimiser l’accessibilité et offrir une expérience utilisateur fluide à tous. Prêt à rendre votre design vraiment inclusif ?